- El Capricho, 1883-1885, Comillas
- Casa Vicens, 1883-1888, Barcelone
- Finca Güell, 1884-1887, Barcelone
- Palais Güell, 1885-1889, Barcelone
- Collegi de Santa Maria de Jesús, 1889-1894, Barcelone
- Crypte de la Colonia Güell, 1898-1915, Santa Coloma de Cervello
- Casa Calvet, 1899-1904, Barcelone
- Bellesguard ou Casa Figueras, 1900-1909, Barcelone
- Casa Batlló, 1904-1906, Barcelone
- Casa Milà (La Pedrera), 1905-1907, Barcelone
- Parc Güell, 1900-1914, Barcelone
- Sagrada Família, 1884-1926, Barcelone
- Colegio Teresiano de Barcelona, 1889, Barcelone
- Palacio Episcopal de Astorga, 1889-1915 Astorga
- Casa de Botin, 1892, León
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Richard Neutra – Projets
- Série Diatom, 1925-50
- Rush City Reformed, 1925-1930
- Lovel Health House, 1927-29, Los Angeles, Californie
- Van Der Leeuw Research House, 1932-1966, Los Angeles
- Koblick House, 1933, Atherton, Californie
- Mosk House, 1933, Hollywood, Californie
- Universal-International Building, 1933, Hollywood, Californie
- Beard House, 1934-35, Altadena, Californie
- Scheyer House, 1934, Los Angeles, Californie
- Sten et Frenke House, 1934, Santa Monica, Californie
- Ecole Corona, 1935, Bell, Californie
- Von Sternberg House, 1935, San Fernando valley
- Appartments Landfair, 1937, Westwood, Californie
- Miller House, 1937, Palm Springs, Californie
- Ralph Waldo Emerson Junior High School, 1938, West Los Angeles
- Channel Heights Community, 1941-43, San Pedro, Californie
- Nesbitt House, 1941-42, Los Angeles, Californie
- Centres sociaux ruraux, 1944-45, Porto Rico
- Kaufman Desert House, 1946, Palm Springs, Californie
- Bailey House, 1946, Santa Monica, California
- Case Study House N°20, 1947-48, Pacific Palisades, Californie
- Tremaine House, 1947-48, Montecito, Californie
- Wilkins House, 1949, South Pasadena, Californie
- Hinds House, 1951, Los Angeles, Californie
- Moore House, 1952, Ojai, Californie
- Kester Avenue Elementary School, Los Angeles, Californie, 1953
- Auerbacher House, 1953, Redlands, Californie
- Eagle Rock Park Clubhouse, 1953, Los Angeles, Californie
- Chuey House, 1956-1958, Los Angeles, California
- Taylor House, 1964, Glendale, Californie
- Kuhns House, 1964, Woodland Hills, Californie
- VDL Research House II, 1965-66, Los Angeles, Californie
- Bucerius House, 1966, Navegna, Suisse
- Delcourt House, 1968-1969, Croix, Nord
- Logements 1968 Mörfelden,Francfort, Allemagne
Zaha Hadid – Projets
- The Peak Club, Kowloon, Hong Kong, 1983-84
- Office Building in Kufurstendamm 70, Berlin, Allemagne, 1986
- Berlin IBA Housing, Berlin, Allemagne, 1987-93
- Azabu Jyuban Building, Tokyo, Japon, 1987
- Tomigaya Building, Tokyo, Japon, 1987
- Al Wahda Sports Centre, Abu Dhabi, Emirats Arabes Unis, 1988
- Victoria City Areal Project, Berlin, Allemagne, 1988
- Haffenstrasse Office and Residential Development, Hambourg, Allemagne, 1989
- Vitra Fire Station, Weil am Rhein, Allemagne, 1991-93
- Tokyo International Forum, Tokyo, Japon, 1989
- Remodelling Project for Leicester Square, Londres, Royaume-Unis, 1990
- Zolhof 3 Media Park, Düsseldorf, Allemagne, 1992-93
- Hotel and Residential Complex in Abu Dhabi, Emirats Arabes Unis, 1990
- Music Video Pavilion, Groningen, Hollande, 1990
- Moonsoon Restaurant, Sapporo, Japon, 1990
- Osaka Folly, Japon, 1990
- The Hague 2 Villas, La Haye, Hollande, 1991
- Extension to Billie Strauss Hotel, Nabern, Allemagne, 1992
- Cologne Rheinauhafen Redevelopment, Cologne, Allemagne, 1993
- Carnutum Museum (Pfaffenberg Project), Vienne, Autriche, 1993
- Spittelau Viaduct, Vienne, Autriche, 1994
- Cardiff Bay Opera House, Wales, Royaume-Unis, 1994
- 42nd Street Hotel, New-York, Etats-Unis, 1995
- Habitable Bridge over the Rives Thames, Londres, Royaume-Unis, 1996
- Luxembourg Philarmonic Hall, Luxembourg, 1997
- Museum of Islamic Art in Qatar, Doha, Qatar, 1997
- LFone / Landesgartenschau 1999, Weil am Rheim, Allemagne, 1997-99
- New Campus Centre for IIT, Chicago, Etats-Unis, 1998
- Extension of Reina Sofia Museum, Madrid, Espagne, 1999
- Museum for the Royal Collection, Madrid, Espagne, 1999
- Mind Zone, Millenium Dome, Londres, Royaume-Unis, 1999-2000
- Art Museum Graz, Autriche, 1999
- UNL / Holloway Road Bridge, Londres, Royaume-Unis, 1999
- Car Park and Terminus Hoenheim-Nord, Strasbourg, France, 1999-2001
- Bersigel Ski Jump, Innsbruck, Autriche, 1999-2002
- Rosenthal Center for Contemporary Art in Cincinnati, Etats-Unis, 1999-2003
- Contemporary Arts Centre in Rome, Italie, 1999
- Bibliotheque Nationale du Quebec, Canada, 2000
- La Grande Mosquée de Strasbourg, France, 2000
- Ferry Terminal in Salerno, Italie, 1999
- Science Centre Wolfsburg Phaeno, Allemagne, 2000
- JVC Hotel in Guadalajara, Mexique, 2000
Les Villas expérimentales du Case Study House Program
Le « Case Study Houses Program » est lancé en 1945, par un jeune éditeur californien John Entenza par l’intermédiaire de son journal « Arts & Architecture ». Dans le cadre du programme, le magazine fait appel à différents architectes pour étudier un projet de maison individuelle. Les projets est construits, puis meublés. Il est ensuite porté à la connaissance de tous: d’abord publiés dans les pages de « Arts and Architecture », les villas sont ensuite ouvertes au grand public pendant une certaine période et finalement vendues.
Cette initiative a plusieurs objectifs désignés par Entenza. Il s’agit tout d’abord de promouvoir auprès du grand public une nouvelle manière de concevoir l’architecture domestique. Il cherche également à provoquer cez le public une nouvelle exigence de qualité architecturale pour leurs propres maisons.
- Présentation et historique du programme des « Case Study Houses »
- Liste complète des Case Study Houses
- Catalogues et analyse synoptiques de toutes les villas du programme
- Case Study House #20 par R. Neutra
- Case Study House #9 par C. Eames et E. Saarinen
- Case Study House #16′ par C. Ellwood
- Case Study House #22 par P. Koenig
- Case Study House #20 par C. Buff, C. Straub, D. Hensman
- Problématiques et solutions
- Références
Le programme des Case Study Houses: présentation & historique
Le programme des Study Houses a été lancé en Janvier 1945. Il a donc débuté dans le contexte très particulier et très propice des Etats-Unis de l’immédiat après-guerre. Un homme, John Entenza a su voir qu’il s’agissait d’un moment clef. Il a su prendre les devants pour en tirer les avantages. Ce contexte ainsi que la personnalité de ce dernier sont les éléments qui ont fait le succès du programme.
Un contexte particulier…
Cette période d’après-guerre est une période de pénurie où tout les types de materiaux de construction sont manquants. Paradoxalement, elle correspond également à une période où l’industrie de la construction fonctionne de manière très intense. Cette intensité s’explique par la longue période d’inactivité qui l’a précédé.
D’une part suite à la crise économique de 1929, l’activité constructive est fort ralentie pendant toutes les années trente.
D’autre part, la guerre de 39-45 marque un point d’arrêt complet et total à toute production . Toute l’activité économique est à ce moment orientée vers “ l’effort de guerre ”. Il y a alors très peu d’opportunitées de construction excepté pour construire des structures purement utilitaires…
Pendant toutes ces années et notamment pendant la guerre, on assiste à un très grand développement technologique et à de nombreux progrès. Ces nouvelles technologies vont enfin pouvoir être expérimentées et appliquées au bâtiment, ainsi par exemple :
– Les nouveaux plastiques rendent possible la construction de maisons utilisant des panneaux et des écrans translucides.
– L’invention et l’utilisation de la soudure à l’arc permet d’obtenir des soudures d’une qualité telle qu’elles peuvent être enfin exposées à l’intérieur des maisons.
– L’amélioration des résines synthétiques, qui les rendent plus resistantes que les résines naturelles, permet d’étancher et de développer des jointements adaptés au nouveaux panneaux de construction légers.
– L’apparition de nouvelles colles provenants l’industrie aéronautique permet le développement d’une très grande variété de nouveaux matériaux composites.
Enfin, cette période de construction ralentie n’a pas été synonyme d’un arrêt total de la production architecturale. Bien au contraire, la période d’entre-deux guerre a vu fleurir une multitude de projets théoriques. L’ensemble de ses potientalités vont enfin pouvoir connaitre une concrétisation. Elles vont se cristalliser dans les expérimentations du Case Study House Program.
John Entenza, un critique engagé…
John Entenza est l’homme qui a permis par son travail d’éditeur et de critique à toutes ces reflexions de voir le jour. Il a ouvert tout une aire d’expérimentation.
Entenza débute la publication du magazine «Arts and Architectures» en 1938. Le contexte Californien a certes toujours été favorable à l’Architecture Moderne. Mais il est nécessaire à l’époque de communiquer au travers un suppport médiatique auprès du grand public. Il s’agit de favoriser ainsi une bonne compréhension des nouvelles démarches de construction de maisons individuelles apparues pendant cette période d’après-guerre. Le magazine est devenu l’indiscutable leader permettant de gagner le public à l’acceptation d’une bonne conception et d’un travail sur la qualité architecturale. C’est Entenza qui en a été l’initiateur.
Essentiellement pédagogue, il est convaincu que vivant tous avec l’architecture, un travail sur la qualité de l’environnement construit nous concerne tous. Il garde une foi démocratique en la possibilité du public de comprendre un travail qualitatif sur notre environnement bâti quand il est fait un effort pour le lui présenter.
En 1944, il a une bonne idée du cours que va prendre l’architecture moderne après la guerre. Le temps est favorable à l’expérimentation. Les clients potentiels n’ont jamais été aussi nombreux…
En effet, la faible production de logements pendant les années de dépression a entrainé une pénurie d’habitations qui se fait durement ressentir au sortir de la guerre.
De plus, il y a un véritable travail à effectuer car une partie des clients potentiels pensent déjà à l’époque en terme de maisons clef-en-main. Qui plus est, le terme d’«Architecture» semble un bien grand mot pour des familles qui veulent, dans l’urgence, se loger confortablement et économiquement.
Même si la côte Ouest a toujours été un grand lieu d’expérimentation et d’innovation en matière d’architecture contemporaine; Entenza entrevoit le risque que la qualité architecturale des maisons construites régresse du fait de la forte production d’après-guerre. Il est, en effet à craindre que la qualité laisse ainsi place à la quantité…
Il y a certes des clients qui peuvent attendre patiemment que l’architecte achève les plans, et qui sont dans une démarche exigente de la qualité architecturale. Il existe également à cette époque des organismes de mécénat qui peuvent financer des travaux expérimentaux.
Mais, Entenza se rends compte que malgré tout beaucoup d’idées innovantes existants sur les tables à dessin ou dans l’esprit des concepteurs risquent de ne pouvoir se concrétiser et d’être définitivement perdues.
Historique du programme…
En 1945, Entenza abandonne donc son rôle passif d’éditeur pour jouer un rôle dynamique dans l’architecture de l’après-guerre.
Il engage huit agences dont le magazine «Arts and Architecture» devient le client. Chacune de ces agences est chargée de la conception d’une maison. C’est ainsi que commence le programme qui se prolongera après le départ de Entenza du magazine en 1962. Le Case Study House Program s’achève en 1967 à l’arrêt de la publication de “ Art and Architecture ”.
Le succès et la longévité du programme sont dues à sa simplicité. Le seul but annoncé est le développement d’un environnement de bien-être sans aucun préjugé idéologique. Les architectes sont encouragés à expérimenter de nouvelle formes et de nouveaux matériaux. Mais les matériaux ne doivent être sélectionnés ou utilisés seulement en fonction de leur qualités objectives. Il n’est pas question d’utiliser un matériaux seulement parce qu’il est nouveau.
La démarche inclut une conception paysagère de l’environnement proche de la maison ainsi que la création de mobiliers par des concepteurs reconnus. Durant les trois premières années du programme, 6 maisons sont totalement achevées, meublées et paysagées puis ouvertes au public.
Environ 500 000 personnes visitent la première douzaine de maisons. Le succès critique des maisons favorise plus que tout l’acceptation du public d’une conception expérimentale.
Les institutions de financement deviennent au fur et à mesure de plus en plus ouvertes et coopérantes. Les banques commencent peu à peu à financer les maisons contemporaines. Ils faut préciser que jusqu’à cette époque elles refusaient assez systématiquement de financer des maisons avec des murs en verre, plans ouverts, sans salle à manger, une cuisine faisant face à la rue, une toit plat et des dalles de béton au sol; convaincues qu’il s’agissait d’un investissement hasardeux sans valeur de revente… Or, toutes les maisons du “ Case Study House Program ” furent d’excellents investissements et elles le prouvent par leurs prix à la revente…
Dans les années 50, après que 13 Maisons soit complétées le programme continue au rythme d’une maison par an. Les architectes sélectionnés sont habituellement jeunes et peu connus hors du Sud de la Californie. Koenig et Ellwood auteurs de cinq projets à eux deux ont tout deux à peine trente ans quand ils sont sollicités pour concevoir une Case Study House. Beaucoup d’architectes de la fin du programme ont été inspiré par les premières publications du magazine. Ainsi Koenig décida d’étudier l’architecture suite à l’intérêt que lui inspire la lecture du journal.
En jettant un regard sur les réalisations du programme au cours des onze dernières années Entenza tire un bilan du programme des Case Study Houses:
“ We like to think that these houses have been responsible for some remarkably lucid thinking in terms of domestic architecture. While it is true that not all have been every man’s dream cottage, they have, nevertheless had a demonstrably wide influence in the sound use of new materials and in re-use of the old, and had attempted, with considerable success, to suggest contemporary living patterns. »
(Nous aimons à penser que ces maisons ont été responsables de quelques réflexions remarquables dans le domaine de l’architecture domestique. Même s’il est vrai que toutes ne représentaient pas la maison rêvées de tout homme, elles ont en revanche eu une très large influence dans l’utilisation de nouveaux matériaux et dans la réutilisation de l’ancien et ont tenté avec un succès respectable de suggérer les voies d’un mode vie contemporain.)
L’analyse de ces documents nous permettent de dégager trois périodes distinctes dans le programme des Case Study Houses:
1945-50, Le programme fait ses preuves. Dans ces première années, la priorité est donné à la dimension économique des projets. Dans ces premières années du programme des Case Studies, 13 maisons furent construites et 7 projets présentés. La période débute en 1945 avec l’annonce du programme et se termine avec l’achèvement de la maison de Eames et Saarinen pour Entenza.
Tout les architectes de cette période sont déjà des professionnels confirmés et reconnus. Ils ont chacun un style personnel déjà largement éprouvés…
De toute les maisons construites au cours de cette période, celle de Eames et Saarinen est la première à jouer avec le plan et la structure. Elle est également la première dans le programme à se concentrer sur l’utilisation de matériaux et de techniques industrielles dans le domaine de l’architecture. Les maisons #8 et #9 sont des maisons de transition entre les villas plus traditionnelles de la première période et les maisons purement expérimentales des années qui suivent.
1950-60, La période expérimentale. Dans un deuxième temps, au cours de la décennie 50, l’accent est mis sur la dimension innovatrice des villas, la dimension véritablement économique passant au second plan sans cependant être perdue de vue. Cette période s’étend de l’été 1950, quand Soriano commence à travailler sur sa maison à l’été 1960, avec l’achèvement de la deuxième maison de Koenig.
La plupart des maisons construites au cours de cette période sont des maisons expérimentales à ossature métalliques, les autres étant des expérimentations sur des éléments en contre-plaqués préfabriqués en usine. Depuis un siècle et demi l’industrie a été utilisée pour les matériaux de construction mais la construction de maison a résisté à la l’industrialisation. Les architectes pensent à l’époque que l’on doit changer cela. L’acier promet d’amener l’architecture domestique à l’industrialisation après la fin de la seconde guerre mondiale. Mais la différence fondamentale entre maisons à ossature de bois et les maisons a ossature acier est que dans le cas d’une ossature d’acier tout les détails doivent être réglés au moment de la conception contrairement à l’ossature bois où l’on peut laisser un certain nombre de détails à la discrétion du constructeur…
La priorité de cette période est le développement de projets qui peuvent servir de prototypes pour des maisons industrialisées.
1960-65, Changement d’échelle. Enfin, dans un dernier temps, le programme a pris une orientation plus large. Les Case Studies développées pendant cette période ne s’intéressent plus seulement à des expérimentations sur une seule maison. Les réflexions s’étendent sur une plus large échelle. On travaille alors sur des groupements de maisons et sur leur intégrations à l’environnement et à la ville.
Liste complète des CSH
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Case Study House Program: Catalogue des villas
Case Study House n°20, par R. Neutra
“It is a period to which many of us have been anxiously looking forward for long years ”. Ces mots écrits par Neutra au début du programme montre à quel point, le Case Study Program représentait une occasion attendue. En effet, Neutra a porté un intérêt constant à l’innovation dans le domaine de la conception et de la construction les maisons individuelles. Pendant ces longues années, Neutra a pensé amener la maison hors de l’artisanat vers l’industrialisation. La maison à deux chambres est un problème qu’il a déjà résolu de nombreuses fois. Ses plans de 1948, sont dans la droite ligne de toute la reflexion qu’il a développé au cours de sa carrière.
Le options constructives :
- Un noyau préfabriqué rassemblant les services et contenant les installations humides et de chauffage était un facteur contraignant du plan.
- Ce noyau était placé de manière de ne pas empêcher des extensions futures de la villa.
- Dans un deuxième temps, fut ajouté une extension au sud en 1958.
Schéma 1 :
- La maison a un plan en L avec la salle à manger et séjour orienté vers le sud ouvert sur un patio “ social ” délimité par des Eucalyptus géants.
- Les deux chambres ont leurs propre jardin privatif ouvert sur l’ouest.
- La composition de la maison fondée sur une trame de type alternée : successivement 10 pieds et 4 pieds.
- L’association de ces deux mesures correspond : à une dimension structurelle ainsi qu’aux dimensions du noyau humide préfabriqué où sont rassemblés les services (cuisine et salle de bain) pour celle de 10 pieds.
- Les dimensions de 4 pieds de la trame sont traitées plutôt comme des marges dans le projet. Toutes les circulations y sont rassemblées. Elle permet de ménager un ensemble de continuités et de transparences au travers du projet. Elle autorise également le détachement des éléments.
- Le système structurel n’est pas mis en avant dans le projet. La structure n’a de présence ni forte, ni rythmique dans le projet.
- Les opacités traitées sur un module de 4 pieds sont travaillées de manière complètement fragmentée.
- Elles accompagnent les nombreux jeux d’avancées et de retours des espaces intérieurs et extérieurs.
- Par ces effets la villa autorise des orientations multiples permettant à chaque espace de bénéficier de son propre espace extérieur privatif.
- La toiture est traitée dans ce même principe. Elle vient soit largement en avant de la façade soit en retrait laissant dépasser ainsi en hauteur des éléments tel que les cheminées…
- L’ensemble de ces traitements concourent à l’effet de dissolution de la maison dans la nature environnante, avec laquelle elle semble fusionner.
Schéma 2 :
- Ce schéma représente la façade Nord de la maison, elle permet de comprendre le rapport entretenu par les espaces de la maison avec l’environnement.
- Elle illustre un dispositif intérieur-extérieur typique chez Neutra
- Les deux espaces intérieurs visibles sont les deux chambres. De même taille, la relation de leurs espaces intérieurs avec l’espace extérieur est traitée avec le même motif répété qui permet de créer un effet d’espace extérieur-intérieur.
Case Study House n°9, par C. Eames et E. Saarinen
Cette maison a été conçue en collaboration par Charles Eames et Eero Saarinen. Cette villa a été construite sur le même site et avec le même système constructif que la villa #8. Elle en est pourtant l’antithèse et développe une reflexion radicalement différente. Cette villa a été construite pour J. Entenza lui-même. Elle adapté à ses exigences. Entenza a voulu mettre l’accent sur les espaces de reception.
Les options constructives…
- La structure de la maison s’appuie sur une structure métallique, avec des colonnes en H de 4 pouces (10 cm) de 7,5 pieds de hauteur.
- Le but recherché était d’enfermer le maximum d’espace possible dans une forme et une structure aussi simple que possible.
- Cette villa a été conçue pour être construite selon des méthodes industrielles mais elle n’a pas été pensée véritablement comme un prototype.
- Le séjour a été conçu selon le principe d’un “ espace élastique ”. Les architectes ont développé l’idée que cet espace puisse s’étendre ou se rétracter en fonction de la vie de son occupant et du nombre de ses invités.
- L’ingénieur du projet Edgardo Contini s’exprime sur le parti général de la villa: “ The intention of the Entenza House is to eliminate structure to be anti-structural, to be anonymous as possible. In the Entenza house no beams are expressed, no columns visible.”
“ The total concept was architectural : it was resolved in terms of architecture, in contrast to the Eames house, which was structurally assertive.”
Schéma 1 :
- Cette villa vient en complément et en opposition avec la Case Study House n°8 appelée aussi Eames House, se situant juste à côté.
- Elles utilisent toutes les deux le même système structurel. Ce système est basé sur des profilés métalliques d’une très grande légèreté.
- Pourtant, dans chacun des cas les architectes en font un usage radicalement différent. Il est intéressant de constater comment deux propos radicalement différents peuvent être développés sur un même site avec deux systèmes structuraux identiques et une programmation similaire.
- Dans la “ Eames House ” la structure est complètement mise en avant. Elle est structurante, non seulement au sens propre mais également au sens figuré : elle articule, rythme, et cadence le projet. Elle est partout l’expression première. – Dans la “ Entenza House ”, la recherche se situe à un niveau tout à fait différent. Le système structurel y est utilisé de manière beaucoup plus minimale et paradoxalement de manière beaucoup plus économe que dans la Eames House.
- De plus la structure n’est pas ici utilisée pour articuler et rythmer l’espace. Bien au contraire, le but semble plutôt dans la Entenza House de s’en libérer totalement afin d’accéder à une totale souplesse spatiale et programmatique.
- Les exigences programmatique de Entenza pour sa maison nous permettent de mieux comprendre les bases de la réflexion développée par Eames et Saarinen. C’est dans le traitement de la relation des espaces communs et individuels, intimes et partagés que la villa montre toute sa richesse.
- La maison s’inscrit dans un carré de 54 pieds (environ 16,50 mètres) de côté qu’elle occupe presque entièrement.
- Le programme se distribue comme suit : le quart Nord-Est est occupé par les pièces “ individuelles ” et privée (chambres, salle de bain); le quart Nord-Ouest, par les pièces de service ( laverie, garage, cellier…) ; enfin la moitié Sud par les pièces communes : (séjour, salle à manger, cuisine…) – Chacune des parties est séparée par des jeux d’opacités complètes ou partielles mais aussi des translucidités. Elles entretiennent entre elles mais aussi avec l’espace extérieur des relations subtiles.
- Ainsi, l’entrée est séparée par un simple filtre translucide du garage qui est éclairé de manière zénithale. La lumière est ainsi transmise et diffusée par le filtre dans l’entrée de manière latérale.
- La cuisine est séparé par un mur-meuble montant juste de manière a occulter la vue. Cela permet ainsi de maintenir une unité d’espace tout en y introduisant des discontinuités. La séparation entre la chambre principale et le dressing-room est traitée de la même manière…
- La liaison entre la chambre est traitée par un panneau glissant permettant à volonté de séparer ou d’unir les espaces de la chambre principale et du séjour.
- Un autre type de discontinuité est introduit par la cheminée, traitée de manière assez minimale, flottante et mobilière.
- Enfin un dernier type de discontinuité est introduit par le traitement des différences de niveaux de sol dans la villa. Cette différence entre la moitié Nord et Sud de la maison équivaut à environ 90 cm. Elle permet la création, de larges emmarchements au milieu du séjour. Ces marches en créant des sièges occasionnels permet à l’occasion de resserrer l’espace du séjour autour du foyer. De l’autre côté, entre la chambre et le séjour, la différence de hauteur permet la création d’un sofa côté séjour dont le haut du dossier arrive au niveau du plancher de la chambre.
- Ces dispositifs permettent d’obtenir des espaces d’une grande souplesse fonctionnelle. Ils disposent d’une grande maléabilité spatiale et d’une forte polyvalence tout en restant parfaitement qualifiés.
- Un certain nombre de scénarios illustrant cette élasticité sont étudiés dans une série de schéma ( voir page suivante):
- Scénario 1 : Nous commençons ici par l’élément de base autour duquel est bâti l’espace commun dans la villa Entenza. Il s’agit de la partie du séjour occupant la partie Sud-Est de la villa. Cet élément est limité par la cheminée et le sofa qui referme l’espace de manière très intime. De l’autre côté, la cuisine qui peut être associé de manière indifférente à 3 types d’espaces différents : avec une partie du séjour qui se trouve limité à l’est par les emmarchement transformant ainsi cette partie du séjour un salle à manger formelle ; ou avec le prolongement intérieur de la cuisine ouvert sur le séjour : créant ainsi une salle à manger informelle. Enfin, elle peut être associée avec la terrasse extérieure en prolongement de la cuisine. Créant ainsi un lieu de restauration extérieur.
- Scénario 2 : Dans ce scénario, la cellule de base est associé avec la chambre et une partie de la terrasse créant une séquence spatiale très intime de type : chambre + séjour + terrasse, privatisant d’une certaine manière le séjour et la terrasse. Ce scénario illustré par les photos 3 et 4. On voit très bien l’effet d’alcôve dans lequel la chambre se trouve prise.
- Scénario 3 : Ici le séjour est doublé par la partie de l’espace situé de l’autre coté de la cheminée. Le foyer n’est plus alors un élément limitant le séjour mais un foyer central… De plus cette partie est en complète continuité avec la terrasse extérieure, qui vient encore agrandir l’espace.
- Scénario 4 : Ce scénario explore une possibilité ou les espaces communs sont assemblés et dilatés à l’extrême. Ils forment ici un très large espace de réception. Cette espace est à la fois unis et fragmenté. Il englobe une séquence d’entrée et différents espaces propices à la discussion.
Case Study House n°16′, par C. Ellwood
Craig Ellwood était encore un très jeune architecte quand il fut sélectionné par Entenza pour concevoir une Case Study House. Celle-ci est la première de la série de trois villas qu’il conçoit pour le Case Study House Program. Il propose ici une maison où il développe tout un travail sur des espaces extérieurs de qualités multiples qui viennent étendre et enrichir la maison de manières diverses et inattendues…
Les options constructives
- Pour sa maison Elllwood a utilisé des colonnes en métal qui venaient juste d’apparaître sur le marché. En effet, du fait du déclin du chemin de fer, beaucoup de rails produites se trouvèrent inutilisées. Elles furent refondues ce qui permit aux compagnies de métal de développer de nouvelles gammes de produit…
- L’utilisation de colonnes carrés plutôt que des colonnes en H permettent d’économiser beaucoup d’argent, elle sont plus légères, et permettent de simplifier un certain nombre de détails comme par exemple ceux des fixations des menuiseries.
- Les poutres utilisées sont des I de 6 pouces et de 36 pieds de long.
- Des panneaux translucides de 10 pieds de hauteurs sont traités comme des murs étendus de la maison.
- Les murs intérieurs de la maison sont traités également comme des écrans. Ils sont du même matériaux que les murs extérieurs permettant d’exprimer une continuité entre espaces intérieurs et espaces extérieurs. Ces panneaux sont exprimés en laissant apparaître la structure qui est peinte en noir. Ils sont décollés du sol, et sont séparés du plafond par une vitre en imposte.
- La villa est composée sur une trame de 8 pieds.
- La maison s’articule autour de deux axes occupés par les circulations, l’une intérieure, l’autre extérieure s’étendant longitudinalement dans le sens du projet.
- La limite avec la rue est dessinée librement par une ligne continue tour à tour opaque ou translucide. Cette ligne de partage limite tout à tour des espaces couverts et non clos (comme le porche) ; d’autres espaces, clos et découverts (comme la cour des enfants) ; ou encore certains espaces intérieurs et avec d’autres, extérieurs. Cette limite sépare de même, les cours des chambres, de la rue par une série de panneaux en verre translucide…
- Les espaces intérieurs et extérieurs s’organisent perpendiculairement autour des deux axes porteurs du projet.
- La partition entre les espaces sociaux et les espaces individuels se fait le long d’un axe Nord-Sud passant au niveau de l’entrée.
- Il étonnant de constater comment la villa dont la surface close s’inscrit dans un simple rectangle, et qui est construite grâce à une structure métallique complètement systématique n’empêche pas d’aboutir à une très grande variété d’espaces et d’usages. Chaque espace est parfaitement qualifié. Cet remarque est particulièrement sensible dans le jeu des espaces intérieurs et extérieurs.
- Ceci s’illustre par exemple dans la séquence d’entrée : le porche est divisé en deux parties créant ainsi un passage couvert pour l’accès des piétons. Au fond, la villa autorise une double entrée : entrée de service qui permet d’accéder à la cour et la cuisine mais aussi entrée principale perpendiculairement. Le patio devant l’entrée permet d’amener la lumière au niveau de la sortie tout en créant une vue.
- Chaque chambre est prolongée par des espaces extérieurs en continuité directe avec l’espace intérieur. La «master-bedroom» possède une double orientation ouvrant sur deux espaces distincts ayant chacun un statut différent: un espace refermé et intime à l’est; une terrasse s’ouvrant pleinement sur l’extérieur avec vue au loin au Sud…
- De même, les espaces de vie possèdent une triple orientation avec trois types d’espaces étendus.
- Ouverts sur l’extérieur lointain et ménageant un large panorama au sud : la “ view terrace ” comme l’a baptisé Craig Ellwood.
- Ouverts sur l’espace extérieur direct et proche du jardin : la “ living-terrace ” est plus protégée sous de larges pergolas. Elle vient en prolongation directe de la salle à manger.
- Beaucoup plus protégés, le “ child-play ” peut-être vécu à la fois comme un espace de service et un espace beaucoup plus refermé et intime.
- La position et le statut des espaces de service est beaucoup moins claire. Ellwood semble faire la différence entre les espaces de services tel que salles de bain qui sont traitées comme des noyaux opaques et inamovibles tandis que les espace de cuisines sont traités comme chez Koenig de manière complètement mobilière… Ces espaces se trouvent dispersés et éclatés dans le plan de a maison.
Schéma 2 :
- Ce schéma décrit la séquence spatiale s’étendant le long d’un des deux axes structurants du projet…
- D’ouest en est, on retrouve se succédant: la «terrasse de vie» / la «cour d’enfants» / le patio d’entrée / le porche pour les voitures.